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Myriam Wahli

"Tu te souviens que le lendemain d’une fois qui pourrait bien être la première, le père a dit “Il est grand temps qu’on commence à te donner de l’argent de poche”. Il a tiré son porte-monnaie de la poche arrière de son jean, en a sorti un billet de vingt, un billet rouge, et l’a déposé sur la table de la cuisine. Tu n’as pas dit merci, tu n’as pas sorti les griffes, tu n’as pas fui, tu as continué à t’enfourner de petites pelletées de yoghourt moka, à intervalle régulier. Chaque cuillère était suivie d’une goutte que la machine à café-filtre lâchait, c’était un truc bien orchestré, un sans fausse note."

Myriam Wahli est née en 1989 en Suisse, dans le terreau industriel qu’est le Jura bernois. Sa pratique de l’écriture est intrinsèquement liée au mode de vie qu’elle mène : polymorphe, non linéaire, proche des sens. Elle projette des films dans des villages de montagne, pratique le jardinage sauvage, serre les arbres dans ses bras et essaie obstinément de faire de sa vie une ligne droite qui finit toujours par se transformer en courbe.
Son premier roman, Venir grand sans virgules, paraît aux Éditions de l’Aire en 2018. À l’été 2023, Ohne Komma, la traduction allemande de ce roman, est publiée aux Éditions die Brotsuppe. Comme de l’eau dans l’eau est son second roman.

Author's books

Comme de l’eau dans l’eau

22.50 CHF

La Plaine, futur proche. Les étés grignotent le printemps et colonisent l’automne. L’électricité est rationnée, le carburant hors de prix. Pour subvenir aux besoins de la famille, Marcelle travaille au Flacon, une fabrique de parfums. Elle consacre la majeure partie de son temps libre à son frère neuroatypique et fugueur, obnubilé par le retour de leur mère.
Étouffée par les mains glissantes d’un père malade et la pression d’un quotidien abrutissant, l’adolescence de Marcelle peine à éclore. Comme de l’eau dans l’eau est un roman brut qui crie les premiers émois d’un cœur inondé par la vase du monde. Entre la gendarmerie désertée du village, la station-service et l’usine, peu à peu, une voix aussi âpre que sensuelle s’évertue à dépasser l’horreur d’une jeunesse engloutie pour nous dire : moi aussi, j’existe.

 

Illustration de couverture : Naji Seppey