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Usama Al Shahmani

"C’était une belle sensation d’entendre de l’arabe dans les bois. En fait, la nature n’était nullement muette, il suffisait de lui parler et de l’écouter. Et les arbres parlent même l’arabe à l’étranger, me suis-je dit en ouvrant les bras. Je me suis imprégné de leur senteur, j’ai admiré les branches et les bourgeons et senti que la forêt m’acceptait. J’ai eu l’impression de connaître le chemin, j’ai ignoré les indications – et je me suis égaré. Mais je n’avais aucune crainte de ne pas le retrouver."

Usama Al Shahmani est né en 1971 à Bagdad et a grandi à Qalat Sukar (Nassiriya), il a étudié la langue et la littérature arabes modernes. Il a publié trois livres sur la littérature arabe, avant de devoir quitter le pays pour la Suisse, en 2002, à cause d’une pièce de théâtre. Il traduit en arabe, entre autres, Fräulein Stark, de Thomas Hürlimann, Der Islam, de Peter Heine. Son premier roman In der Fremde sprechen die Bäume arabisch a reçu plusieurs distinctions, dont le prix Terra Nova, et a été nominé pour le prix des libraires suisses alémaniques. Son deuxième roman, Im Fallen lernt die Feder fliegen, paraît en 2020 aux éditions Limmat, tout comme Der Vogel zweifelt nicht am Ort, zu dem er fliegt en 2022. Usama Al Shahmani vit à Zurich. Depuis 2021, il est critique littéraire au Literaturclub de la télévision suisse ­alémanique SRF.

© photo Ayse Yavas

Author's books

Les arbres ici parlent aussi l’arabe

27.00 CHF

Jeune homme, Usama a fui l’Irak pour la Suisse, où il se ­retrouve dans un centre d’asile en Thurgovie. En tant qu’étranger, ne ­maîtrisant pas la langue, sans travail ni argent il se sent perdu et désorienté. Il cherche à se construire une nouvelle vie sans pour autant perdre le lien avec son pays d’origine. En pleine procédure d’asile, il apprend que son frère Ali a disparu de Bagdad sans laisser de traces. Dans son désespoir – face à l’éloignement de l’Irak et de sa famille là-bas, le narrateur se tourne vers la forêt, un lieu où il se sent accepté et libre. Un refuge, mais aussi un espace métaphorique dans lequel naît la littérature. Dans son premier roman, Usama Al Shahmani raconte le clivage entre deux mondes, les fragments d’une patrie et l’espoir d’une vie nouvelle avec une ­poésie extraordinaire qui transcende les frontières dans un ­plaidoyer pour la compassion envers l’ensemble du vivant.

 

Illustration de couverture : Anaëlle Clot